Le ba-ba de la défiscalisation

Avant d’envisager de défiscaliser, encore faut-il comprendre réellement les mécanismes de ce système. Cette solution permettant d’obtenir des allégements fiscaux se décline en multitude de dispositifs pouvant s’appliquer autant dans l’immobilier que dans la finance ou le milieu professionnel.

Le principe de la défiscalisation

La France surpasse tous les autres pays européens en matière de pression fiscale. D’après le rapport de l’OCDE, en 2017, les prélèvements ont culminé à 46,2%, ce qui a placé le pays en tête devant le Danemark qui a affiché un taux de 46,0%. La Belgique table sur un ratio de 44,6% la même année. Dans ce contexte, les contribuables sont devenus extrêmement friands des dispositifs de défiscalisation. Mais de quoi s’agit-il ? Concrètement, la défiscalisation est un ensemble de dispositions légales mises en place et autorisées par l’État permettant aux contribuables d’obtenir une réduction ou une déduction d’impôts. Attention, il existe une différence notoire entre les deux, à ne pas confondre donc. La réduction d’impôt implique un abattement sur le montant de l’impôt dû. Au cas où le montant de cet impôt serait moins élevé que celui de la réduction, cette dernière est perdue. La déduction d’impôt pour sa part correspond à une déduction du montant de la base imposable du revenu net fiscal. Intervenant avant le calcul de l’impôt, elle permet de réduire le coût de cet impôt à payer. Parfois, la défiscalisation ouvre aussi aux crédits d’impôt qui fonctionnent quasiment sur la base des mêmes règles appliquées à la réduction d’impôt sauf qu’ici, un remboursement du fisc est possible.

Les précautions à prendre

La défiscalisation a pour objectif principal d’inciter les entreprises ou les particuliers à investir dans certains domaines et en contrepartie, ils profitent de ces baisses d’impôts. À ce jour, il existerait plus de 400 niches fiscales. En 2016, ce système de bonus fiscal a permis une économie de 86 milliards d’euros aux contribuables. Rien que dans le secteur de la transition énergétique, l’économie faite a atteint les 1,7 milliard de crédits d’impôt. Mais pour éviter toute mauvaise surprise, un contribuable doit obéir à des règles et recommandations avant de choisir une niche fiscale. Déjà, il est préférable de ne pas se lancer seul et d’opter pour un intermédiaire fiable et sérieux. Cela vaut notamment dans les investissements immobiliers locatifs. De plus, il est important de réfléchir aux risques potentiels avant de choisir un produit. Enfin, déterminer les performances du dispositif est crucial pour connaître le rendement généré. C’est pourquoi il est utile de faire des simulations gratuites en ligne.

Les principaux dispositifs de défiscalisation

Un avantage de la défiscalisation est qu’il existe de nombreux dispositifs à choisir en fonction des objectifs et besoins du contribuable. Rien que dans le secteur immobilier, on peut citer la loi Pinel, la loi Censi-Bouvard ou encore le système Malraux. Investir dans les SOFICA ou les parts de SCPI s’impose comme d’autres solutions possibles. Sinon, l’achat de parts dans les FIP ou les FCPI est efficace pour réduire son impôt sur le revenu tout en diversifiant son portefeuille d’investissement. Les solutions de défiscalisation financière comme le Plan d’épargne retraite populaire (PERP) ou les contrats d’assurance-vie à fonds « euro croissance » peuvent aussi se révéler être intéressants.

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